mardi 1 janvier 2019

CLAUDE PELOQUIN - Monsieur l'Indien 1972


« Là, j’vous présente Monsieur l’Indien… En l’honneur de tous les déracinés du monde par la civilisation.»



C'est dans la rubrique condoléances du dernier Rock & Folk (janvier 2019) que j'ai appris la disparition du chanteur et poète québécois Claude Péloquin.
C'est en 1972 sur les ondes d'Europe N° 1 dans l'émission de Michel Lancelot
que j'avais entendu pour la première fois « Monsieur l'Indien » par Claude Péloquin une chanson incroyable, hypnotique qui dénonce la spoliation des terres indiennes en Amérique et au Canada. Péloquin est accompagné par Jean Sauvageau un bidouilleur génial d'avant-garde, pionnier de la musique électronique au Québec qui a bricolé une sorte de synthétiseur la « machine à Sauvageau ».
Claude Péloquin est né à Montréal en 1942, avec son compère Sauvageau, ils sont très actifs dans le milieu de la contre-culture québécoise des années 1960, se livrant à toutes sortes de happenings artistiques où Péloquin donne de nombreux récitals de poésie. En 1969, pendant une soirée bien arrosée, il écrit les paroles de la chanson « Lindberg » interprétée avec succès par Louise Forestier et Robert Charlebois qui lui vaudra le Prix Félix-Leclerc pour la « meilleure composition canadienne de l'année ». C'est en 1972, que Péloquin et Sauvageau enregistrent l'album déjanté et irrévérencieux « Laissez-nous vous embrasser où vous avez mal » sur lequel figure « Monsieur l'Indien ». L'album d'origine sorti au Canada et en France est quasi introuvable et hors de prix, il a été réédité au Canada en 2004 chez Mucho Gusto. Quant au 45 tours « Monsieur l'Indien » publié en France chez Epic ‎dans la série Gemini , je ne l'ai jamais vu !
Claude Péloquin est décédé le 25 novembre 2018 d'un cancer généralisé, il avait 76 ans.  Paix à son âme.



samedi 29 juillet 2017

Chuck Berry & Jerry Lee Lewis - Fête de l'Huma - 8 Septembre 1973



 Baston à La Courneuve !


                                          Jerry Lee quittant la scène !

Chuck Berry est de retour en France, le 8 septembre 1973, programmé à la fête de l'Huma à La Courneuve avec Jerry Lee Lewis. Venu cette fois-ci sans guitare ni musiciens, il fallut de toute urgence lui trouver une Gibson et des musiciens. On lui recrute le bassiste du groupe sud-africain Osibisa qui se produisait juste avant, le batteur de Zao, Jean My-Truong et un pianiste qui pour toute répétition n'auront que quelques conseils du guitariste. Chuck arrive sur scène après un long flottement suite à des bagarres et des lancées de bouteilles après que les rockers ont fait comprendre à Osibisa sur scène depuis deux heures qu'il était temps de céder la place à leurs idole. Comme à son habitude, Chuck en constatant le nombre de spectateurs à aussi demandé une rallonge en cash avant de monter sur le podium. Chuck irrésistible triomphe avec ses standards et son pas du canard, il annonce au public qu'il invite "Brother Lewis" sur scène. Jerry Lee Lewis, fin saoul, lunette noire, Stetson vissé sur le crâne s'installe à la batterie, jouant à contre temps, grommelant quelques mots et finalement lui saboter son show. Désemparé, Chuck après un Memphis d'anthologie quitte la scène annonçant son retour après le set de Jerry Lee Lewis. Le pianiste attaque avec un medley de ses rock & roll, puis une magique ballade country. Devant la scène une cinquantaine de pseudos Angels déclenchent un baston général, les milliers de spectateurs pris de panique s'enfuirent sous une pluie de bouteilles pendant que Jerry Lee Lewis hurle debout sur son piano Rock 'n' roll ! Rock 'n' ! roll. Chuck ne reviendra pas !

                  Chuck chez les cocos ! Photo Rock & Folk N°81 Octobre 1973

               Best N°64  novembre 1973

jeudi 27 juillet 2017

BEAUTIFUL LOSERS (1) CHICO MAGNETIC BAND

                                                              EXTRA N°4 Mars 1971




             
                                            EXTRA N°6 Mai 1971

                                         
                                         Chronique Album Extra N°10 Septembre 1971

                                          SP CBS 5136 France 1970

                                         
 
                                         SP Tuba 8007  France 1972

                            


                                                   EP The Slow Death In Mind
                                                    69 Records -  69001 France 2004

                                                    A1 Spanish Castle (J. Hendrix)
                                                    A2 Ain't No Telling (J. Hendrix)
                                                    B1 Little Miss Lover (J. Hendrix)
                                                    B2       If I Was Nine (J. Hendrix)
         

dimanche 22 février 2015

"HALBSTARKEN" LES BLOUSONS NOIRS HELVETES


Au tout début des années soixante, en Suisse alémanique, une vingtaine de bandes  de halbstarken, défraient la chronique par leurs frasques. Immortalisés par le photographe Karlheinz Weinberger, ces jeunes apprentis issus de la classe ouvrière refusent toute autorité, ils  provoquent les adultes et la société bourgeoise bien pensante  par leur tenue exubérante, jeans serrés au maximum, veste en jeans avec franges  rivetées avec dans le dos le nom et le symbole de leur gang. Le tout, agrémenté de toute une quincaillerie, grosses chaînes avec de gros médaillons sur lesquels figuraient les effigies d'Elvis ou James Dean.

Par-dessus leurs ceintures, ils portent des grosses boucles  en tôle qu'ils fabriquent eux-mêmes, avec le nom du gang ou  l'effigie du roi du rock and roll, on trouve même des boucles avec des fers à cheval, ou des balles de munitions.


Un uniforme souvent revêtu en cachette des parents, l'été 1963 lorsque la police zurichoise effectue une opération anti blousons noirs, de nombreux jeunes furent remis à leurs parents. Plusieurs d'entre eux furent stupéfaits de constater que leur fils et filles qui portaient des vêtements normaux en partant de la maison avaient entre-temps revêtu l'uniforme de blousons noirs (1). Les blousons noirs suisses circulent en Florett un cyclomoteur allemand, ils aiment boire de la bière, se bagarrer et écouter du vrai rock and roll. Lorsque l'idole allemande Peter Kraus se produit au palais des Congrès à Zurich en 1960, des jeunes le jugeant trop mou organise  une violente manifestation devant l'entrée. Ils brandissent des banderoles sur lesquelles  on pouvait lire : "Kraus dehors", "Go home Kraus", "A mort Kraus ".

Un de leurs jeux favori est de couper les cravates de ceux qui en portaient lorsqu'ils les croisaient dans la rue. À Zurich, ils étaient environ 500 halbsarken au début des années soixante, parmi  les bandes  les plus importantes  il y avait,  les Tigers, les Lone Stars et le gang Al Capone. Entre deux séances de cinéma, ils se retrouvent le plus souvent  au café Scharwzen Ring situé dans la Krüggasse, une petite ruelle qu'ils occupent en groupe. Le 15 juin 1960, suite à une plainte des habitants du quartier,  le journal populaire Blick titre en couverture que la Krüggasse est le nid des halbstarken de la ville avec une photo représentant des jeunes qui dansent dans la rue. Deux jours après cet article, la police boucle la rue et une centaine de jeunes sont arrêtés et fichés. Suite à cette descente de police, Blick titre  "Coup contre les criminels en blue-jeans".

Mais le journal doit faire amende honorable le lendemain, puisque le rapport de la police précise que, mis à part quelques mineurs de moins de 16 ans qui traînaient dans le café  aucune infraction n'a été constatée et le journal de préciser que d'après la police, les jeunes zurichois ne sont pas des "halbstarke".

Le week-end de la Pentecôte de l'année 1963, toutes les bandes de Zurich, Bâle, Aarau, mais aussi de Lausanne se retrouvent entre elles sur l'île Saint-Pierre sur le lac de Bienne. Les gangs y  ont installé leurs tentes. Filles et garçons font la fête, flirtent, dansent, se saoulent à la bière autour de feux de camp. En 1962, un nouveau Gang voit le jour à Zurich, nommé Al Capone  fondé par un jeune de 19  ans  d'Oerlikon qui avait pris modèle sur le célèbre gangster de Chicago et qui aurait déclaré."j'ai la posture appropriée, jovial et une cicatrice sur la joue".
 À la différence d'autres bandes, le gang d'Al Capone  aimait bien les armes et il s'amusait à tirer dans des gravières, des caves et dans des maisons privées. La police cantonale eut vent que des membres de la bande possédaient des armes. Après une série d'agressions à main armée dans la région, la gendarmerie est passée à l'action et a arrêté  les trois chefs de la bande Al Capone, le samedi 22 juin 1963. Lors de la fouille de leurs appartements, on a découvert de nombreuses armes, 19 armes à feu, quatre carabines à canons sciés, des pistolets, des revolvers et des munitions, 22  couteaux ou poignards et trois matraques Mais la plupart des armes étaient des pièces de musée et tout avait été acheté légalement et comme aucune preuve n'a été prouvé dans les agressions les trois leaders du gang ont été remis en liberté le soir même. Après ce cours séjour en garde à vue,  le chef du gang Al Capone fort de sa nouvelle notoriété à l'idée  de créer un syndicat  avec notamment comme but de réunir les petites bandes de Zurich qui le souhaitaient. Tom des Four Star Gang qui s'était rallié raconte : "on s'est réuni dans une  salle  pour rédiger un code d'honneur dont les principaux points, concernait la camaraderie, l'aide mutuelle, les mesures contre la trahison.
 L'organisation du syndicat se compose d'un conseil d'administration constitué des quatre fondateurs du syndicat. Le secrétaire du syndicat  est élu par le conseil, l'adjoint ne peut ne pas être du même gang. Les membres  d'un gang (minimum trois personnes) qui souhaitent intégrer le syndicat doivent être acceptés par le conseil d'administration. La période d'essai  est décidée par le conseil d'administration, elle peut aller  de 3 mois à un an. 


 Le syndicat Al Capone avait décidé de perturber  la fête fédérale de tir qui a lieu fin juillet à Zurich,  mais la police fut informée de ce projet. Devant la demande d'ordre et pour éviter les troubles,  un sergent de la police eut l'idée de passer un deal avec le syndicat des blousons noirs de la ville. C'est ainsi que des négociations entre la direction de la police et le chef de gang ont lieu ! Le responsable des enquêtes criminelles  propose un marché aux jeunes concernant leurs tenues  vestimentaires, seront admis dans la zone de la fête, que les jeunes habillés décemment, ceux qui viendront en tenue de blousons noirs  seront appréhendés. Un large débat sur le code vestimentaire à alors éclaté, qu'est-ce que des vêtements décents ?, se demandait éducateurs et  jeunes. Al Capone qui a accepté l'offre de la police  portait un chapeau à larges bords et des mocassins italiens pointus, un cigare au bec, ses hommes portaient  leur costume de confirmation avec un gilet et en guise de cravate un nœud papillon en velours ! Mais son attitude  ne fit pas l'unanimité dans le syndicat et plusieurs  membres sont venus  avec leur tenue de voyou, ils furent cueillis dès leur entrée sur la place des fêtes par la police qui les conduisait au commissariat. Ils furent soumis à un contrôle d'identité, puis relâchés pour la plupart. D'autres essayèrent de se faufiler à travers les bois, sans succès, certains s'étaient mis à plat ventre dans le tramway en espérant échapper à la vigilance de la police. Une soixantaine de jeunes dont cinq jeunes filles seront aussi arrêtées a la station terminale du tramway sous les applaudissements des passants, une quarantaine étaient originaires de Zurich et de ses environs dont le gang des Revengers et leur boss  Romeo,  une dizaine venait de Zoug et de Bâle s'étaient déplacés des membres du gang des vampires. Ceux qui n'habitaient pas la ville, furent renvoyer chez eux par le train après interrogatoire. Cette affaire marquera le point culminant du mouvement Halbstark,  mais aussi son déclin. Ils se retrouveront une dernière fois dans un camp sur l'île Saint- Pierre lors de la Pentecôte 1964 où la bière coulait à flots. Mais les héros étaient fatigués et quelques chefs  comme le leader des Lions, brûleront leurs vestes bariolées. Al Capone qui eut ses 20 ans en 1964 déclara qu'il mettait fin à sa carrière de chef de Gang, il voulait désormais  juste être un simple employé de commerce.



 À Bâle, comme à Zurich, la plupart des bandes ont vue le jour au tout début des années soixante.  Comme chaque gang voulait être le meilleur, le plus fort et le plus original, les bagarres étaient nombreuses, bien que les filles pouvaient aussi être à l'origine d'affrontement Les Black Stars étaient une bande particulièrement violente,  ils s'affrontèrent même à des bandes allemandes ou françaises. Leurs emblèmes étaient une étoile noire à six branches avec le dessin d'une botte à l'intérieur symbolisant le cow-boy cousu sur leur veste en jeans  et les membres portaient autour du cou une chaîne avec un médaillon d'Elvis. Les Vampires  étaient l'une des bandes bâloises les plus mythiques, à l'origine il avait sur le dos de leur veste en jeans un écusson avec une araignée et le nom  vampires, cet emblème sera  remplacé par la suite par une chauve-souris avec l'inscription "Stranger Gang Basel" cousu sur le dos par le chef de la bande surnommé Killer. Plus tard,  il taillera des vestes imitations léopards aux membres de son gang qui se teignaient aussi les cheveux en bleu noir.  Tous les membres avaient un V  suivi d'un chiffre tatoué sur la main droite plus une ancre pour certains. Les Venom fondés en 1961 avaient comme logo une tête de mort jaune sur fond noir et des grosses chaînes autour du cou. Jacky l'un des leaders des Venom formera ensuite le club des Blizzard. Chaque membre se tatouait le nom du gang sur le bras ainsi que trois points sur la main. Ils portaient des vestes à franges avec sur le dos leur nom "the blizzard  club Basel" avec leur nouveau symbole un éclair. 




Cette bande très dur était très structurée et avait des règles très contraignantes. Les ordres du chef devaient être exécutés sans contestation, trahir les secrets de la bande valait l'exclusion. Chaque membre devait payer une cotisation de  2 francs par semaine et les nouveaux entrants  15 francs de droits d'entrée et ils devaient  subir une période d'essai avant d'être accepté dans la bande.  Pour quitter la bande il fallait une raison valable et déposer un préavis de deux mois.  Les filles étaient interdites  lors des réunions privées. En cas de confrontation avec une autre bande, le chef avait le droit de négocier, si la négociation n'était pas possible chaque membre avait le devoir de participer à l'affrontement. L'absence non justifié lors d'une confrontation était punie d'une amende. La dissolution de la bande n'était  possible que sous la pression de la justice ou par  faute de membre. Parmi les nombreuses bandes bâloises, on trouvait, les Red Devil  fort d'une soixantaine de membres, tous âgés de  15  à 18  ans, chevauchant des mobylettes 50 cm3. Ils  se rencontraient tous les soirs pour écouter du rock and roll. Bien qu'ils se considéraient comme l'une des bandes les moins sauvages, il y eut des affrontements à coup de chaînes, de ceintures cloutées avec d'autres gangs, ils disparaissent  en 1963.  Les Jets avaient comme emblème, une main tenant un éclair  et étaient titulaires d'une carte de membres signés par leur boss. les Lions à l'allure martiale  avaient comme mascotte un chien, les Pumas paradaient dans des grosses américaines  



Photos : Karlheinz Weinberger

Sources:

*1- Nouvelliste du Rhône  29/07/1963

*Die Sixties in Basel Christoph Merian Verlag 2000

*Documentaire:

Halbstark - Die Geschichte der ersten Rocker der
Schweiz, welche in den biederen fünfziger
Jahren abschätzig als Halbstarke
   Adrian Winkler Schweiz 2004.

*Totenkopf-Gang auf der Chilbi - Neue Zürcher Zeitung 07/05/2006


© Tous droits réservés pour le texte - Reproduction interdite sans autorisation

samedi 23 juillet 2011

LE CHEMIN DE LA MAUVAISE ROUTE - Jean Herman 1963


En 1962, Jean Herman tourne dans l’esprit cinéma -vérité le documentaire: «Bon pour la vie civile» dans lequel un couple d’authentique blouson noir se confesse. Après divers problèmes avec la censure, le film fut d'abord interdit pour amoralité, incitation à tuer, agressivité extrême, le moyen métrage dont le montage a été fait par Nathalie Trintignant dont le mari Jean Louis assure les commentaires, sort finalement amputé d'une douzaine de minutes sous un nouveau nom « Le chemin de la mauvaise route » en exclusivité dans un studio parisien d’art d’essai le mois de septembre 1963, tout en restant interdit à l'exportation ! La commission a en outre conseillé l’adjonction d’un prologue :
une conversation entre un éducateur, un juge et un médecin. Le héros ; Jean-Claude Granvallet 18 ans ½ de longs cheveux noirs teint qui vit dans une petite chambre avec sa mère alcoolique au sixième étage d’un immeuble parisien.

Fan de Little Richard et de Vince Taylor, il passe son temps à voler avec une bande de copains. Le film permet d’ailleurs de voir l’ange noir du rock sur la scène de l’Olympia dans l’une de ses prestations les plus sauvages.
«…Pour moi, (Vince Taylor) c’est un type qu’est un peu de notre genre, de notre époque. Ca nous met de l’ambiance. On suit le rythme et on aile ça…. Mais il y en a un particulier qu’on aime, que tous les jeunes y z’aiment. C’est Little Richard, c’est un fou du rock et en tous cas, Little Richard c’est celui qui m’a le plus frappé. Il chante « Long time side »…Little Richard, c’est pas pareil… Little Richard c’est à ce qui paraît un noir, plutôt un noir…Enfin, pas un noir…C’est un métis… » ».
(« Bon pour la vie civile, interview de deux jeunes délinquants » Cinéma 63, N°72, janvier 1963)
La petite amie de Jean-Claude, Colette 19 ans porte une «choucroute» crêpée et un cirée noir, ils se sont rencontré le jour où elle avait fugué d’un centre de rééducation ou elle avait été placée après s’être enfuie d’une pension où son père l’avait placé après le décès de sa mère.

Tout au long du film, Jean-Claude et Colette sont à la fois émouvants et sympathiques. Leur langage est vert, leur vocabulaire limité. Ils parlent franchement, se disputent même, Colette lui reproche de toujours recommencer ses bêtises. Lorsque sort le film, Colette travaille comme vendeuse tandis que Jean-Claude Granvallet dort en prison en attende de jugement. Incarcéré après avoir plongé dans la Seine à 120 à l’heure à bord d’une «DS» volée au terme d’une course-poursuite avec la police. Un accident dans lequel son compagnon a disparu dans le fleuve. Cet antihéros irrécupérable trouvera la mort au volant d’une voiture volée deux mois plus tard. « … Le chemin de la mauvaise route est un film qui nous touche. Si dévergondés qu'ils soient, ce garçon et cette fille n'appartiennent pas à une race particulière, promise de toute éternité au vagabondage, à la paresse, à la sottise. Ce sont simplement des gosses dont il aurait fallu s'occuper, et s'occuper sans doute autrement qu'on ne l'a fait » écrit Jean De Baroncelli dans Le Monde (18 Septembre 1963).

Photos: Hello N° 10 15/08/1963 -Cinéma 63, N°72, janvier 1963
© Tous droits réservés pour le texte - Reproduction interdite sans autorisation

lundi 11 avril 2011

HOT CAR GIRL 1958


« HOT CAR GIRL » USA - Bernard L. Kowalski (Allied Artists) Musique: Carl Tjader - Genre: J.D./ drame


Duke (Richard Bakalyan) et Freddy (John Brinkley) volent des accessoires de voitures qu'ils revendent à un receleur (le même que dans "The Choppers"). Duke roule dans une magnifique décapotable Ford 1956 surbaissée et traine avec ses amis au County Line Club où il emmène sa conquête Peggy une jeune fille insouciante qu'il entraine sur le chemin de la délinquance, ils y boivent des cocktails alcoolisés et écoutent du jazz distillé par un juke-box.
Après avoir passé la nuit avec elle, Duke qui se balade en voiture avec Peggy engage une course-poursuite avec une Mercedes coupé conduite par Janice (Jana Lund), rapidement un motard de la police les prend en chasse. Cette course folle va se terminer tragiquement par la mort de l'officier de police qui heurte la Mercedes qui s'est mise en travers de la route suite à une queue- de- poisson de Duke. Devant les enquêteurs, Janice qui ne peut identifier la voiture de Duke est mis hors de cause. Peggy, tente de prendre contact avec elle, pour essayer de la convaincre qu'il s'agît d'un accident, afin de protéger Duke. Elle lui fixe un rendez -vous, mais lorsque Peggy tente de noter le numéro de la plaque d'immatriculation de la Ford de Duke, ce dernier qui s'était planqué dans le cabriolet l'assomme avec une bouteille de bière et la tue ! Par la suite, la radio lance un appel à témoins, un pompiste qui identifie la plaque est assommé à son tour. Duke en profite pour faire la caisse, récupère un pistolet et change de voiture toujours en compagnie de Peggy, agresse un autre automobiliste pour lui voler son auto. Entre temps suite à un appel de Micki (Sheila McKay) la petite amie de Freddy, la mère de Peggy qui croyait sa fille au travail en équipe de nuit, découvre le pot au rose. Toujours en compagnie de Peggy, Duke en fuite s'engage sur une route de montagne interdite la police aux trousses. Repéré par un hélicoptère, il se réfugie dans une grotte mais laisse partir Peggy. Il sera abattu par la police, après avoir blessé un inspecteur, les cops trouveront un papier sur lequel, il disculpe Peggy !

vendredi 25 mars 2011

DRAGSTRIP GIRL 1957

« DRAGSTRIP GIRL » USA 1957 - ( A.I.P ) - Edward L.Cahn Musique : Ronald Stein - Genre : action / drame



Car Crazy-Speed Crazy- Boy Crazy !


Autre classique des films de Hot Rod produit par AIP dans la foulée de Hot Rod Girl, contenant d'admirables scènes de courses de voitures. Dragstrip girl narre l'histoire de deux garçons, l'un riche Fred (John Ashley ) l'autre pauvre Jim (Steve Terrel) qui tournent tous les deux autour de Louise (Fay Spain) femme enfant-fatale qui roule en rod. Comme dans Hot Rod Girl, tout ce beau monde traine dans le bar de Mama pizza, danse le rock sur un rythme toujours très jazzy. On retrouve d'ailleurs certains acteurs comme l'amuseur public Tommy (Frank Gorshin) qui sort avec un sosie de Marilyn Monroe et conduit un roadster Ford 27 Model T .
La belle Louise va provoquer ses deux tourtereaux à la bagarre et une chickie run dans laquelle Fred et Jim foncent l'un sur l'autre. Dans un autre défi, une course de vitesse avec un changement de place du conducteur en pleine vitesse, Rick (Tommy Ivo) le complice de Fred tombe de la voiture et sa casse une jambe. Fred qui veut par tous les moyen gagner la course de hot-rod locale pique un nuit avec Rick (le pied plâtré) le rod de Jim et tue accidentellement un automobiliste en panne. Le lendemain lors de la course, les flics qui ont trouvé un enjoliveur sur les lieux de l'accident viennent enquêter sur le circuit. Entre temps Louise a trouvé un morceau de plâtre dans la voiture de Fred et, tandis que Fred est en train de montrer ses enjoliveurs aux enquêteurs (les enjoliveurs sont enlevés pour la course), elle en profite pour prendre son rod afin de s'affronter dans une course de vitesse avec Jim. Ce dernier tente de la faire sortir de la route, mais la police fait stopper la course, Fred démasqué tente de fuir mais se fait arrêter avec son complice par les cops.