«
Là, j’vous présente Monsieur l’Indien… En l’honneur de tous les déracinés du
monde par la civilisation.»
C'est
dans la rubrique condoléances du dernier Rock & Folk (janvier 2019) que
j'ai appris la disparition du chanteur et poète québécois Claude Péloquin.
C'est en 1972 sur les ondes d'Europe N° 1
dans l'émission de Michel Lancelot
que
j'avais entendu pour la première fois « Monsieur l'Indien » par Claude Péloquin
une chanson incroyable, hypnotique qui dénonce la spoliation des terres
indiennes en Amérique et au Canada. Péloquin est accompagné par Jean Sauvageau un
bidouilleur génial d'avant-garde, pionnier de la musique électronique au Québec
qui a bricolé une sorte de synthétiseur la « machine à Sauvageau ».
Claude
Péloquin est né à Montréal en 1942, avec son compère Sauvageau, ils sont très
actifs dans le milieu de la contre-culture québécoise des années 1960, se
livrant à toutes sortes de happenings artistiques où Péloquin donne de nombreux
récitals de poésie. En 1969, pendant une soirée bien arrosée, il écrit les
paroles de la chanson « Lindberg » interprétée avec succès par Louise Forestier et
Robert Charlebois qui lui vaudra le Prix Félix-Leclerc pour la « meilleure
composition canadienne de l'année ». C'est en 1972, que Péloquin et Sauvageau
enregistrent l'album déjanté et irrévérencieux « Laissez-nous vous embrasser où
vous avez mal » sur lequel figure « Monsieur l'Indien ». L'album d'origine sorti
au Canada et en France est quasi introuvable et hors de prix, il a été réédité
au Canada en 2004 chez Mucho Gusto. Quant au 45 tours « Monsieur l'Indien » publié
en France chez Epic dans la série
Gemini , je ne l'ai jamais vu !
Claude
Péloquin est décédé le 25 novembre 2018 d'un cancer généralisé, il avait 76 ans. Paix à son âme.
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